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Anthony Ekere

Résumé du projet de thèse: Un obstacle majeur à la transition durable est le compromis constant entre la durabilité environnementale et la croissance économique via le libre-échange. Cela est particulièrement vrai pour les pays en développement qui ont besoin d’une croissance urgente, compte tenu de leurs niveaux relativement faibles de performance écologique.
Les accords de libre-échange (ALE), qui visent à favoriser le commerce entre partenaires commerciaux, contiennent désormais des dispositions environnementales qui englobent toutes. Cependant, ces clauses environnementales, tout en s’efforçant de limiter les dommages environnementaux, peuvent avoir des effets négatifs ou positifs sur le commerce et sa composition.
Les dispositions environnementales sont celles qui exigent généralement des niveaux particuliers de conservation de l’environnement, des mécanismes d’application déclarés, le respect des accords multilatéraux sur l’environnement (tels que le protocole de Montréal, Paris accord, etc.) et le respect des lois nationales nationales sur la protection de l’environnement. Celles-ci excluent les exceptions générales susceptibles d’enfreindre les dispositions des ALE, car elles n’ont pas d’obligation bien établie de conserver l’environnement.
Différentes raisons sont données dans la littérature pour expliquer leur inclusion dans les ALE. Ils comprennent; Vérifier l’hypothèse du paradis de la pollution / arbitrage environnemental, freiner le « nivellement par le bas » (abaissement des normes réglementaires pour obtenir un avantage concurrentiel), accélérer la convergence de la réglementation environnementale, répondre aux préoccupations environnementales des activistes en ce qui concerne les augmentations potentielles de la pollution résultant de l’augmentation de la production et faciliter le commerce durable.
Il existe des différences dans le nombre de dispositions environnementales dans les ALE entre les différents groupes de développement économique, avec plus dans les ALE Nord-Nord (N-N) et Nord-Sud (N-S) et moins dans les ALE Sud-Sud (S-S). Cela pourrait exercent des schémas différents sur les exportations bilatérales sectorielles et il sera intéressant de décrypter les mécanismes en jeu.
Les entreprises sont des micro-composantes dont les exportations constituent collectivement celles d’une nation entière. Les similitudes entre les pays peuvent influer sur l’accessibilité d’une entreprise à certains marchés d’exportation. L’harmonisation des normes au moyen d’accords commerciaux approfondis peut accroître les économies d’échelle pour les entreprises exportatrices. S’il y a un impact pour le pays, il devrait être canalisé vers les entreprises. Les entreprises peuvent choisir elles-mêmes le marché d’exportation après la signature d’un ALE comportant des dispositions environnementales. L’hétérogénéité des résultats à l’exportation des entreprises peut également entraîner des variations variables de l’intensité des échanges. Il sera intéressant de voir si l’effet au niveau du pays se répercute sur les entreprises et comment cela influe sur l’activité des entreprises exportatrices.
La libéralisation du commerce peut également être canalisée par l’aide. En effet, une grande partie de l’aide publique au développement (APD) est consacrée à l’Aide pour le commerce (APC). L’APD est concessionnelle et comporte un élément de don spécifique, qui n’est pas remboursé. L’aide au commerce réduit les coûts de négociation. Elle a un effet globalement positif sur les exportations, entièrement propulsé par l’aide aux infrastructures économiques. Ces augmentations de l’infrastructure, comme la construction de routes et de ponts, ainsi que les échelles de production, risquent d’avoir une incidence négative sur les résultats environnementaux, par exemple; déforestation, perte de biodiversité, augmentation des émissions, etc. Le concept d’aide au commerce a été conçu en 2005 par l’Organisation mondiale du commerce en tant que stratégie visant à aider les pays en développement à améliorer leurs capacités et infrastructures commerciales. L’initiative a récemment connu une adaptation aux préoccupations de durabilité.
Compte tenu du compromis potentiel entre les gains économiques découlant de la libéralisation du commerce et la protection de l’environnement, l’objectif de cette recherche est de déterminer, aux niveaux macro et microéconomique, les effets sur le commerce et l’environnement de l’inclusion de dispositions environnementales dans les ALE et de l’aide au commerce. Les recherches seront effectuées empiriquement avec des modèles économétriques, basés sur la théorie économique.
Cela peut aider à façonner la conception des ALE et à réorienter l’aide pour le commerce afin de garantir que tous les membres en bénéficient tout en rendant le commerce durable.

Résumé du projet de thèse en anglais: A major hindrance in sustainable transition is the constant compromise between environmental sustainability and economic growth via free trade. This is particularly so for developing countries who need to urgently grow, given their relatively low levels of ecological performance.
Free trade agreements (FTAs) which aim to foster trade between trading partners, now contain environmental provisions that are all encompassing. However, these environmental clauses, while striving to limit environmental harm, can have negative or positive effects on trade and its composition.
Environmental provisions are those that broadly require particular levels of environmental conservation, stated enforcement mechanisms, compliance with multilateral environmental agreements (such as the Montreal protocol, Paris
agreement etc.) and respect for domestic national environmental conservation laws. These exclude general exceptions which may breach FTAs provisions, since they do not have an entrenched compulsion of conserving the environment.
Different reasons are given in the literature for their inclusion in FTAs. They include; checkmating the pollution haven hypothesis/environmental arbitrage, curbing “race to the bottom" (lowering of regulatory standards to gain competitive advantage), fast tracking environmental regulation convergence, addressing environmental concerns of activists with regards to potential increases in pollution from increased production and facilitating sustainable trade.
There are differences in the number of environmental provisions in the FTAs between different economic development groups, with more in North-North (N-N) and North-South (N-S) FTAs and less in South-South (S-S) FTAs. This might
exert different patterns on sectoral bilateral exports and it will be interesting to decipher the mechanisms at play.
Firms are micro components whose exports collectively constitute that of an entire Nation. Similarities across countries can influence a firm’s accessibility to certain export markets. Harmonization of standards through deep trade agreements can increase economies of scale for exporting firms. If there is an impact for the country, it should be channelled to the firms. Firms can self select into the export market after the signing an FTA with environmental provisions. Firms heterogeneity in export performance can also lead to varying changes in trade intensity. It will be of interest to see if the country level effect trickles down to the firms and how this impacts exporting firms activity.
Trade liberalization may also be channelled through aid. This is because a large chunk of Official Development Assistance (ODA) is given as Aid for Trade (AfT). ODA is concessional and has a specified grant element, which is not repaid. AfT decreases trading costs. It has an overall positive effect on exports, wholly propelled by aid to economic infrastructure. These increases in infrastructure such as road and bridge construction, as well as production scales, have the likelihood of negatively impacting environmental outcomes, for example; deforestation, biodiversity loss, increased emissions etc. The AfT concept was conceived in 2005 by the World Trade Organization, as a strategy to help developing countries improve their trade capacities and infrastructures. The initiative is lately witnessing an adjustment towards sustainability concerns.
Given the potential trade-off between economic gains from trade liberalization and environmental protection, the aim of this research is to ascertain at a macro and micro level, the trade/environmental effects of including environmental provisions in FTAs and that of AfT. Investigations will be done empirically with econometric models, based on economic theory.
This can help in shaping FTAs design and redirect AfT to ensure that while trade is made sustainable, all members benefit.

Directeur de thèse : Julie LOCHARD
Co-encadrant : Igor BAGAYEV

Début de la thèse :
1 novembre 2023

Financements:

Conditions financières à l'entrée en doctorat : Financement dédié à la préparation du doctorat
Quotité de temps de travail consacrée à la préparation du doctorat : temps plein